Projets Phare - DMTV

ANR – JCJC Evasion (2023 – 2028) Evasion = Epidemiological consequences of invasion-induced simultaneous erosion of vector-microbiota diversity

Partners: LEM, LBBE

Le moustique tigre Ae. albopictus est vecteurs de plus de 16 pathogènes humains et animaux dont le virus Chikungunya. C’est également l’une des espèces les plus invasives au monde. Les récentes avancées de l’équipe ont montré qu’au cours du processus invasif, les populations récemment introduites de moustique tigre ont subi une réduction de leur diversité génétique corrélée à une érosion de leur microbiote associé. Ces deux facteurs ont des répercussions majeures sur les traits d’histoire de vie de l’insecte, son comportement et sa capacité à transmettre certains pathogènes. Notre projet a donc pour objectif de (i) mieux estimer ces variations au sein des populations naturelles de moustiques au cours du temps, (ii) manipuler en conditions contrôlées le microbiote et la diversité génétique du moustique afin de mesurer précisément l’impact de ces changements sur les traits liés à la transmission du virus Chikungunya par le moustique tigre, (iii) utiliser ces données empiriques pour construire un modèle mathématique visant à améliorer la prédiction du risque épidémique sur les territoires récemment envahis par le moustique.      

CNRS / AFRICA Residential Research School – MICROVEC (2023-2024) International exchanges on the mosquito microbiome and its application for the control of vector-borne diseases

Partners: LEM, University of Ghana (Ghana), University of Abomey-Calavi (Bénin), Kenya Medical Research Institute (Kenya). 

Le contrôle des maladies à transmission vectorielle est un enjeu majeur de santé publique à travers le monde. L’Afrique Sub-Saharienne est particulièrement touchée par le paludisme. L’utilisation de microorganismes dans le biocontrole des populations de moustiques et des pathogènes qu’ils transmettent apparait à l’heure actuelle comme une alternative prometteuse permettant de contourner les difficultés rencontrées par les approches plus conventionnelles (résistance aux insecticides, faible accès aux soins…). Nous avons contribué au lancement en 2020 du « Mosquito Microbiome Consortium » qui a pour but de faciliter les échanges entre chercheu-rs-ses du sud et du nord global autour de l’utilisation de microorganismes dans le contrôle des populations de moustiques. Nous organiserons, ainsi, pour la deuxième fois une école d’été à destination des jeunes chercheu-rs-ses issus de laboratoires d’Afrique Sub-Saharienne au sein de l’Université du Ghana en 2024 grâce au soutien financier du CNRS.

ANR-PRC SERIOUS (2022-2026) - Social and Environmental RIsk factors in the emergence of mOsquito-borne diseases in Urban areaS

Partners: LEM, EVS, ISA, IVPC

By taking the Asian tiger mosquito as a study model, the main objective of this project is to give a better understanding of the combined impact of anthropization and mosquito-human interactions as well as human behavior and beliefs on the emergence risk of mosquito-borne infectious diseases transmission in urban areas. It will provide a description and analysis of the social and environmental determinants of risk emergence of MBIDs, and possibly their interactions (e.g. interactions between co-occurring pollutants, mosquito species and human behaviors) paving the way to better detection and prevention approaches based on public participation.

ANSES  UTILE (2022-2024) - Exploration et utilisation des levures environnementales comme moyen de lutte antivectorielle contre le moustique tigre

Partenaires : LEM, EID

L’absence de vaccins et de moyens de contrôle efficaces pour enrayer la prolifération du moustique tigre impose de développer de nouvelles stratégies de lutte anti-vectorielle. Plusieurs études ont démontré que la supplémentation du CO2 par certains composés organiques volatils (COVs) d’origine levurienne permet d’accroitre l’attractivité des pièges vis-à-vis des moustiques anthropophiles. Dans ce contexte, nous proposons (i) d’estimer la diversité des levures présentes dans l’environnement du moustique tigre (ii) de caractériser le pouvoir attractif ou répulsif d’isolats de levures et (iii) d’identifier les COVs (kairomones) à l’origine de ces modifications du comportement chez l’insecte.