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Les recherches de l’équipe DMTV sont structurées en deux thèmes avec comme modèle principal le moustique tigre Aedes albopictus et les communautés microbiennes qui constituent son microbiote. L’originalité de nos recherches repose notamment sur la prise en compte de microorganismes jusque-là négligés.

Thème 1. Interactions fonctionnelles microbiote – moustique

Fig1Resized_Holobiont_Eq7

Si les interactions entre le moustique tigre et la bactérie endosymbiotique Wolbachia ont été particulièrement décrites, en revanche, le reste du microbiote a été peu considéré. Au travers d’une approche holistique, l’objectif principal de ce thème est d’identifier les phénotypes induits par le microbiote (bactéries, levures, protozoaires) sur la biologie du moustique.

Plus particulièrement, nous évaluons l’impact des microorganismes sur le développement du moustique, sa survie, sa fécondité, sa nutrition ou encore sa compétence vectorielle vis-à-vis de certains arbovirus (DENV, CHIKV). Nous évaluons également si et comment le microbiote modifie le comportement des moustiques (préférences trophiques, choix du partenaire sexuel ou des gîtes de ponte …).

Pour cela, nous utilisons différentes approches :

  • Génération de moustiques avec un microbiote contrôlé (moustiques gnotobiotiques) et comparaison avec des moustiques axéniques et conventionnels.
  • Marquage isotopique (SIP-ADN, traçage par isotope stable de l’ADN) couplé au séquençage haut débit.
  • Mesure de l’activité des moustiques par LAM (Locomotor Activity Monitor).
  • Tests de choix en olfactomètre.

Nous mettons également en œuvre des approches de génomique, transcriptomique et métabolomique afin d’évaluer les mécanismes moléculaires à l’origine des interactions multipartites et identifier des gènes candidats et/ou des biomarqueurs de ces interactions.

 Thème 2. Impact de l’urbanisation sur l’holobionte moustique

Fig2Resized_Behaviour_Eq7

L’objectif principal de ce thème est d’évaluer l’impact des activités humaines sur la dynamique de colonisation du moustique tigre en ville. Outre le génome du moustique per se, il est maintenant avéré que les symbiotes peuvent favoriser l'adaptation de nombreux insectes à leur environnement. En couplant des observations in situ (nature et degré de pollution des gîtes larvaires…) et des expérimentations en conditions contrôlées de laboratoire, il s’agit d’évaluer la contribution du microbiote dans la plasticité écologique du moustique et sa capacité à exploiter des environnements anthropisés.

Les moustiques acquièrent une large fraction de leur microbiote de l’environnement et utilisent les signaux microbiens de l’environnement pour adapter leur comportement. Nous cherchons donc à évaluer les conséquences de l’urbanisation (facteurs physico-chimiques) sur l’environnement dans lequel évoluent les moustiques (composition microbienne des gîtes larvaires, des fleurs …) et leur influence sur le comportement des moustiques. Des approches d’écologie chimique sont développées via la Plateforme CESN du laboratoire.

Date de modification : 19 février 2024 | Date de création : 09 avril 2021 | Rédaction : com